HIROSHIMA : danser pour se souvenir
La pièce chorégraphique « Ils n’ont rien vu », proposée à nos élèves internes le Jeudi 15 Octobre, prend une résonnance particulière à Nevers où les 8 danseurs et danseuses choisis par Thomas Lebrun ont pu déployer leur « danse mémorielle » au sein de la Maison. En effet, ce spectacle s’inspire librement de l’oeuvre cinématographique et littéraire de l’autrice M. Duras et du réalisateur A. Resnais, « Hiroshima, mon amour » , tournée en partie dans les rues neversoises. Un des tableaux du spectacle est d’ailleurs l’occasion d’entendre (ou réentendre) des extraits de ce film.
Afin de s’approcher au plus près de la tragédie d’Hiroshima, l’auteur a rencontré des survivants de la bombe atomique (hibakushas) dont les paroles sont relayées par les interprètes-chorégraphes qui ont su remarquablement traduire le traumatisme du bombardement et de ses conséquences apocalyptiques.
Cette pièce dansée, ancrée dans la mémoire collective, est magnifiée par le travail de la plasticienne Rieko Koga. Cette commémoration visuelle et sonore met en avant plusieurs aspects de la culture japonaise : musique et danse traditionnelles (kagura), utilisation de l’origami et du boro (assemblage de tissus de récupération) comme éléments essentiels de la mise en scène… Mais cet univers dépaysant, au delà de l’épisode traumatique, est ausi porteur, par sa dynamique scénographique, d’une force vitale traduisant une volonté, pour le peuple japonais, de renaître de ses cendres.
